L’arthrose au genou est une pathologie complexe et multifactorielle. Des facteurs personnels (dits intrinsèques) et des facteurs mécaniques sont impliqués dans le déclenchement des symptômes. Dans les facteurs intrinsèques, nous retrouvons :
- L’âge
- L’obésité
- La sédentarité
- La génétique
Les facteurs mécaniques sont composés de :
- La faiblesse musculaire
- L’historique de blessure
- L’alignement du membre inférieur
- La charge sur l’articulation
Le traitement de premier choix en physiothérapie pour l’arthrose au genou consiste en une combinaison d’exercices, d’éducation et la perte de poids.
La perte de poids permet de diminuer la charge sur le genou, de prévenir (et ralentir) la progression de l’arthrose, de diminuer la douleur et d’améliorer la fonction. N’hésitez pas à communiquer avec votre médecin qui pourra vous référer vers les services d’un professionnel de la nutrition qui peuvent être offerts au CLSC près de chez vous.
Les plus récentes études remettent en question l’utilisation d’infiltrations de cortisone de façon répétée, car il pourrait y avoir une détérioration de la condition avec plusieurs injections sur une période de 2 ans.
L’exercice physique est approprié peu importe la sévérité de l’arthrose. Il faut choisir le bon type d’exercice, mais surtout celui qui vous motive le plus. Tous les types d’activité physique peuvent apporter des bienfaits : Tai-Chi, Yoga, vélo, marche, piscine et conditionnement physique.
Marcher 6000 pas quotidiennement diminue les risques d’avoir à subir une arthroplastie au genou (installation d’une prothèse) de 52%. Il est recommandé de le faire au moins 3 à 4 fois par semaine. L’intensité devrait être modérée à intense, mais il est possible de marcher plusieurs fois par jour à raison de périodes de 10 minutes ou plus. Au contraire, marcher moins de 2500 pas/jour prédispose de souffrir de limitations physiques.
Il est important que l’exercice n’augmente pas l’enflure au genou. Une douleur d’intensité entre 2-5/10 à la suite d’un effort est acceptable, mais celle-ci doit diminuer après 24 heures. En autant que le stress mécanique appliqué au genou ne dépasse pas la capacité d’adaptation du corps, les exercices pourront apporter des effets bénéfiques. Il n’est pas toujours évident de trouver l’équilibre, mais un professionnel de la physiothérapie pourra vous guider dans ce processus.
Par l’équipe de physiothérapie et ergothérapie de la Clinique Physio-Santé de Sherbrooke : Claude Dion, physiothérapeute, Mathieu Jetté, physiothérapeute et Marie-Claude Rivard, ergothérapeute.