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Le traumatisme craniocérébral léger – prise en charge

Tel que mentionné dans l’article précédent qui définit le traumatisme craniocérébral80 à 90% des adultes voient la majorité de leurs symptômes disparaitre entre 2-4 semaines après l’événement. En contrepartie, 15-20% des personnes peuvent voir leurs symptômes persister sur une plus longue période et venir limiter le retour aux activités antérieures. Une détection et une prise en charge rapide permettent de prévenir que le problème persiste.
Voici certains facteurs favorisant récupération plus lente :

  • Quantité et sévérité des symptômes initiaux (facteur le plus déterminant)
  • Antécédent de commotion cérébrale (plus de 2 ou 3)
  • Historique de maux de tête/migraine
  • Dépression, anxiété, trouble d’apprentissage, trouble du déficit d’attention (TDA/TDA)
  • Troubles vestibulo-oculaires (exemple : étourdissements aux mouvements des yeux)
  • Signes ou symptômes de troubles cognitifs présents depuis la commotion cérébrale (Perception, mémoire, jugement et raisonnement)
  • Troubles du sommeil (présents depuis l’événement ou avant)

Dans un premier temps, un repos de courte durée est de mise, mais celui-ci doit être suivi assez rapidement par la reprise des activités quotidiennes, en autant que cela n’augmente pas les symptômes. Il faut débuter par des périodes de 15-20 minutes et par la suite augmenter graduellement.
Après une journée ou deux, il est déjà recommandé d’effectuer des d’activités physiques d’intensité légère à modérée (marche, vélo stationnaire). En effet, l’augmentation de la circulation sanguine associée à l’exercice cardio-vasculaire serait bénéfique pour la récupération. La reprise des activités cognitives (école et travail) doit se faire de façon progressive et est primordiale avant de songer au retour au sport. Lorsque la tolérance à la lecture, à l’écriture et à l’utilisation des écrans augmente, il est dès lors possible de réintégrer le milieu professionnel ou scolaire en débutant par des demi-journées. Une évaluation complète en physiothérapie pourra vous aider à gérer vos douleurs et vos limites, ainsi qu’à vous guider dans le processus de retour au travail. Si vous êtes victimes d’un accident du travail ou de la route, les organismes CNESST et SAAQ peuvent rembourser les suivis en  neuropsychologie  et ergothérapie lorsque les symptômes persistent.

Source: Institut National d’Excellence en Santé et Services Sociaux

Par l’équipe de physiothérapie et ergothérapie de la Clinique Physio-Santé de Sherbrooke : Claude Dion, physiothérapeute, Mathieu Jetté, physiothérapeute et Marie-Claude Rivard, ergothérapeute.